lundi 16 novembre 2009

Sarkozy propose une conférence internationale de paix à Paris Kouchner au Proche-Orient pour soutenir Abbas et “pousser Israël à la paix”

De quelle paix parle -t-on alors qu’Israël continue la colonisation en Cisjordanie ?
De quelle paix parle -t-on alors qu’Israël continue la colonisation en Cisjordanie ?

Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, se rend mardi et mercredi en Cisjordanie et Israël pour encourager Mahmoud Abbas à rester président de l'Autorité palestinienne et les dirigeants israéliens à retrouver le chemin de la paix.
Cette visite - sans déplacement à Gaza - intervient sur fond de pessimisme quant à une relance du processus de paix. Elle se situe dans un contexte d'accélération de contacts de la France avec les acteurs de la région. Ces derniers jours, lePt français a tour à tour reçu le Premier ministre israélien Netanyahu et le Pt syrien Bachar al-Assad. Il a multiplié les appels téléphoniques à Mahmoud Abbas, qui ne souhaite pas se représenter à la tête de l'Autorité palestinienne, menaçant même, faute de progrès, de démissionner."Il faut reparler avec Abbas, et que d'abord le Pt palestinien ne démissionne pas", a souligné Kouchner. Le ministre rencontrera aussi son homologue Riyad Malki et le Premier ministre Salam Fayyad. Le désarroi de Mahmoud Abbas, chef du Fatah -déja en difficulté sur le plan intérieur, même dans son prope camp -, est apparu lorsque les USA ont semblé reculer sur leur exigence d'un gel des colonisations israéliennes.Le crédit de Barack Obama en est écorné et la France devrait aussi inciter Mahmoud Abbas à conserver des liens étroits avec Washington, selon un diplomate. La France n'a toutefois pas de solution miracle. Plusieurs avancées “positives” ont été enregistrées dans la région, font valoir les diplomates français: un gouvernement libanais a été mis sur pied, et Paris et Damas ont repris langue après des années de froid, tout comme l'Arabie Saoudite avec la Syrie. Pour leur part, les relations franco-israéliennes ne sont plus au beau fixe et connaissent des hauts et des bas. Se félicitant de la position dure adoptée par Paris à l'égard du programme nucléaire iranien, Israël a autorisé la France à reconstruire une partie de l'hôpital d'al-Qods de Gaza, bombardé pendant l'agression israélienne (décembre 2008-janvier 2009). Mais Israël, à en croire la presse israélienne, aurait mis son veto à une visite du ministre français à l'hôpital à Gaza et ne serait pas étranger au report de son séjour initialement prévu fin octobre, après une lettre franco-britannique demandant une enquête "indépendante" sur la guerre de Gaza, très mal perçue par Netanyahu. Kouchner verra aussi le président Shimon Peres, son homologue Avigdor Lieberman, le ministre de la Défense Ehud Barak et la chef de l'opposition Tzipi Livni.Paris, qui continue de réclamer le gel de la colonisation israélienne, a un "vrai différend politique" à ce sujet avec le gouvernement israélien, reconnaît le ministre français. Sa remarque sur la disparition d'une "aspiration à la paix" du peuple israélien avait suscité l'agacement des Israéliens.
Sarkozy propose une conférence internationale de paix à Paris
Le Pt français a proposé la semaine dernière au Premier ministre israélien de participer à une conférence internationale de paix organisée à Paris et réunissant les principaux acteurs au P-O, a indiqué dimanche Haaretz. Selon le quotidien, durant leur entretien mercredi dernier à l'Elysée, Sarkozy a invité Netanyahu à relancer le processus de paix au P-O en rencontrant les présidents syrien et palestinien, Bachar al-Assad et Mahmoud Abbas, dans le cadre d'une conférence internationale organisée à Paris sous son égide. Cette conférence, précise le Haaretz, réunirait aussi le roi de Jordanie, Abdallah II, le Pt égyptien , le Pt libanais , ainsi que des représentants du Quartette (USA, UE, Russie, ONU). Toujours selon le quotidien, Sarkozy a appelé jeudi au téléphone M. Abbas pour lui faire part de cette proposition, et en a également parlé avec Assad durant la visite de ce dernier vendredi à Paris. Ni Netanyahu ni Abbas n'ont rejeté la proposition française, selon le Haaretz.La Russie souhaite également depuis plusieurs mois organiser une conférence de paix sur le POà Moscou. Interrogé par l'AFP, un responsable gouvernemental israélien a déclaré, sous couvert de l'anonymat, qu'"Israël se félicite par avance de toute possibilité de rencontre entre le Benjamin Netanyahu et les présidents syrien et palestinien". Sarkozy et Moubarak sont les co-présidents de l'Union pour la Méditerranée (UPM) qui vise à convertir l'espace méditerranéen en zone de paix par le biais de projets, en particulier sur l'environnement ou le transport.Haaretz indique par ailleurs que durant sa visite à Paris, Netanyahu a exprimé son mécontentement à Sarkozy à propos des déclarations du chef de la diplomatie française Bernard Kouchner dans lesquelles il avait déploré qu'il n'y ait plus d'"aspiration à la paix" en Israël. Kouchner n'a pas assisté à l'entretien mercredi entre Sarkozy et Netanyahu.

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