mardi 17 novembre 2009

Crise financière mondiale: le Dico pour tout comprendre

La France, la Belgique, les Etats-Unis, le Japon : partout, le même fléau. La récession. La crise des subprimes a entraîné un krach et l’économie mondiale peine à se relever. Les Banques centrales injectent des liquidités pour relancer le marché interbancaire, le gouvernement des Etats-Unis, point de départ de la crise, envisage de racheter aux banques leurs titres pourris pour assainir le marché boursier via le Plan Paulson… Bref…Vous avez compris quelque chose, vous ?
Récession : Un grand mot qui fait peur (les politiques français osent à peine le prononcer) pour désigner une diminution de l’activité économique. Elle se manifeste par une baisse des investissements et une augmentation du chômage sur un trimestre. Si la récession s’installe durablement, elle devient une « dépression ». Un mot toujours aussi angoissant, mais qu’au moins, tout le monde connaît. Aux USA, le terme de récession s’applique quand il y a diminution du PIB pendant deux trimestres.
Subprimes : Selon le dictionnaire américain Merriam-Webster (équivalent de nos Larousse et Robert), des subprimes sont des « taux d'intérêts élevés qui s'adressent en particulier aux emprunteurs à petits revenus. » Des taux d’intérêts élevés permettent aux revenus modestes d’accéder à la propriété. Ils rembourseront des sommes « raisonnables » tous les mois, mais pendant plus longtemps. Au final, ils paieront leur bien plus cher. Normal, ce sont des prêts dangereux, « prêt à hauts risques » comme on dit chez nous.
La crise des « subprimes »: Jusqu’en 2006, les prix de l’immobilier ne cessaient d’augmenter. Les ménages modestes ont donc eu recours à des subprimes pour accéder à la propriété. Mais en 2007, les logements qu’ils avaient achetés valaient beaucoup moins que le prix d’achat. Étranglés par leurs dettes, ils ont cessé de payer ces échéances et les banques se sont retrouvées avec des biens ne valant plus rien sur les bras. Pour accorder des crédits à tous ces ménages modestes, elles se sont prêtées de l’argent entre banques, alimentant le marché interbancaire. A leur tour, les banques se retrouvent endettées, les bras chargés de « titres pourris ».
Titres : En langage boursier, un titre désigne une valeur, une action, un prêt…On dit par exemple qu’une banque procède à la « titrisation » lorsqu’elle converti un bien en une valeur qu’elle place en bourse. On en achète, on en revend… Bref, les titres issus des subprimes sont « pourris », invendables ! Ils ne valent plus rien par rapport à ce qu’ils ont coûté et ont placé les banques dans une situation comparable au surendettement. C’est le krach.
Krach : Un krach est un effondrement des cours de la bourse. On le prononce « crac » parce qu’il s’agit d’un mot Allemand (signifiant « craquer »), entré dans le vocabulaire à la suite de l’effondrement de la bourse de Vienne en 1873. D’ailleurs, certains l’écrivent « Krack ». Il n’y a pas que les bourses qui peuvent se « Kracher ». Les établissements bancaires, lorsqu’ils ne peuvent honorer leurs engagements de paiement, sont victimes d’un « Krach ». Pour les sortir de là, les différentes banques centrales « injectent des liquidités. »
Les banques centrales : Elles sont chargées de superviser la politique monétaire et la création de la monnaie d’un pays ou d’une zone monétaire. Dans la zone Euro, c’est le rôle de la BCE. Aux Etats-Unis, son équivalent est la Fed (Réserve fédérale des Etats-Unis.) En ces temps de crise, elles tentent de relancer le marché interbancaire.
Marché interbancaire : Les banques fonctionnent à peu près comme les ménages.Elles ont de l’argent en stock, mais doivent parfois emprunter. Elles piochent alors chez les autres banques sur ce fameux marché. Mais comme toutes sont endettées, elles ne peuvent plus assurer le bon fonctionnement de ce marché qui se trouve paralysé par des taux trop élevés. Les Banques centrales tentent d’y remédier en injectant des liquidités.

Liquidités : Il s’agit d’une somme d’argent disponible immédiatement.

Injecter des liquidités : Lorsque l'on dit que la Banque centrale européenne injecte des liquidités dans le marché », on veut simplement dire qu’elle fabrique de la monnaie. Pourquoi « injecter des liquidités » ? Là aussi, il y a des taux d’intérêt. Et comme pour les ménages, plus ils sont bas, plus il est facile de les rembourser. Si la Banque centrale européenne parvient à faire baisser ces taux, elle facilite donc le remboursement des prêts entre banques qui, une fois rechargées à bloc, accordent d’avantages de crédits à leurs clients (les fameux ménages). Pour se faire, la BCE « injecte des liquidités ». Autrement dit, elle crée de la monnaie qu’elle prête aux établissements bancaires pour éviter de reproduire le scénario catastrophe de la faillite de Lehman Brothers.
Lehman Brothers : Lehman Brothers a été le premier établissement bancaire à payer le prix fort la crise des subprimes. Cette banque d’investissement multinationale a fait faillite le 12 septembre dernier.
Fannie Mae et Freddie Mac : Malgré leur nom de chanteuse country, Fannie Mae et Freddie Mac sont deux agences fédérales aux Etats-unis. Actrices vedettes du crédit immobilier, elles ont accumulé 1 600 milliards de dettes dans la crise des subprimes. En effet, elles détiennent ou garantissent près de la moitié des 12 000 milliards de crédits immobiliers accordés aux ménages modestes américains. Résultat : elles ont perdu 90% de leur valeur en bourse au cours de l’année écoulée. Il a fallu que l’Etat américain les mette sous tutelle gouvernementale. Cela s’appelle un sauvetage bancaire, à l’instar du « Plan Paulson ».
Le « plan Paulson » : Porté par le secrétaire au Trésor américain (équivalent du Ministre des Finances), Henry Paulson, le « plan Paulson » est un plan de sauvetage bancaire. Pour les aider à surmonter leur « Krach », et éviter de nouvelles « faillites », il propose que l’Etat leur rachète leurs « titres pourris » à hauteur de 700 milliards de dollars. C’est comme si vous étiez surendetté et que l’Etat décidait de régler la note pour vous tirez d’affaire. Refusé une première fois, par le Congré il a finalement été adopté le 3 octobre dernier.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire